C’est suite à une séparation que je suis arrivée à Victoriaville en février 2004,
en pleine tempête de neige avec mes deux jeunes enfants. J’ai vécu les premières
semaines de notre arrivée comme une automate devant assumer de multiples responsabilités
familiales, financières, professionnelles et personnelles.
Une démarche éclairée de choix de carrière
Heureusement, une agente d’Emploi-Québec m’a rapidement référée à Services Intégrés
pour l’Emploi. Me voilà donc embarquée dans un groupe pour quelques semaines. Ce
fut ma première bouée de sauvetage. Ateliers, rencontres, discussions, m’ont d’abord
permis de me sortir la tête hors de l’eau et de reprendre pied peu à peu. Les tests
eux, m’ont ensuite démontré que j’étais une personne intelligente avec un potentiel
académique, ce fût une révélation pour moi. Grâce à ces tests et beaucoup au soutien
de la conseillère en information scolaire, que j’ai trouvé le courage de m’inscrire
à l’université et de vivre mon rêve de faire des études en psychologie.
Des études à l’emploi
J’ai terminé mon bac en juin 2008 et je devais commencer ma maîtrise à l’automne.
La vie nous faisant parfois faire des détours, j’ai dû retourner sur le marché du
travail. Je suis donc passée d’un emploi à temps partiel à un autre à temps plein…
que j’ai perdu 5 mois plus tard à la suite d’harcèlement. Ébranlée par la perte
de mon emploi, crevant de peur mais aussi de colère, je me suis quand même tout
de suite remise à la recherche d’un autre emploi. Cette fois-ci cependant, je le
vivais pas mal plus dur. La fatigue accumulée des quatre années d’études, des problèmes
personnels et familiaux, et la perte de mon dernier emploi ont commencé à avoir
raison de ma capacité à rebondir. Cependant, et malgré mon humeur à tendance dépressive,
il me fallait à tout prix me trouver un job.
Accompagnement en recherche d’emploi
J’ai donc passé l’année 2009 à rechercher frénétiquement au départ, et désespérément
par la suite, un emploi. À l’automne de cette même année, après avoir vécu des déceptions,
de la solitude et du découragement, je souhaitais recevoir de l’accompagnement pour
m’aider à structurer ma recherche et aussi à demeurer motivée. Je suis donc retournée
cogner à la porte du SIE. Cela avait fonctionné une fois et je voulais retourner
là où l’on m’avait si bien aidée. J’ai commencé mes rencontres avec la conseillère
en emploi en novembre 2009. Elle m’a soutenue, aidée, écoutée, guidée sans jamais
s’impatienter, toujours disponible, empathique et compréhensive, me faisant voir
ce qu’il y avait de positif. Grâce à elle, j’ai amélioré et structuré mes techniques
de recherche d’emploi. Elle m’aidait aussi et m’envoyait régulièrement chaque poste
qu’elle savait que je pouvais postuler.
Avril 2010 a amené la fin de l’assurance-emploi et l’obligation de faire une demande
d’aide sociale, n’ayant pas encore trouvé de travail. Il va de soi que j’étais au
bout de mon rouleau mais la confiance que manifestait la conseillère en mes capacités
a été d'une grande aide lorsque s’est présenté un poste de coordonnatrice correspondant
à mon profil de compétences. En effet, j’ai appliqué et obtenu ce poste. Aujourd’hui,
je suis toujours à la direction de cet organisme et fière de moi et du travail que
je fais.
En terminant, je vous laisse sur ces paroles de Joseph Campbell : « Lorsque
tu poursuivras ton bonheur, des portes s’ouvriront où tu ne pensais pas en trouver;
et où il n’y aurait pas de portes pour un autre. »